Samedi 28 avril, pour Laura Calu, c’est le coup de gueule. Agacée par le défilé de photos « challenge corps parfait avant l’été » sur son compte Instagram, la Youtubeuse lance le hashtag « objectif bikini ferme ta gueule ». L’initiative est très vite reprise par les internautes voulant prouver aux autres, et à eux-mêmes, que le corps, au naturel, peut aussi être beau.
Le hashtag : nouvelle arme numérique pour dénoncer
Ce mouvement n’est pas le premier à émerger sur la planète internet. La militance féministe fait des réseaux sociaux son nouveau champ d’action. Depuis quelques années, la toile a vu naître des hashtag forts comme #Balancetonporc, #Enpowerment, #Body-shaming ou encore #lesfemmesveulent. Par ces mots, les femmes revendiquent, critiquent et surtout osent ouvrir le débat sur des sujets parfois tabous où la gente féminine se reconnait. Véritables symboles de liberté d’expression, ces petits bâtons croisés, sont aujourd’hui reconnus et entendus par le grand public. Tout le monde sait dorénavant qu’en les utilisant, on peut aborder des sujets sérieux et d’autres plus légers comme les célèbres : #food, #baby, #chat, #amour, #lol.
Assumer son corps
Avant #objectifbikinifermetagueule, la communauté de Laura Calu n’aurait jamais osé exposer son corps. Si l’influence des réseaux sociaux sur la vie des utilisateurs et leur comportement n’est plus à prouver, certains hashtag peinent à décoller. On s’aperçoit alors que les thématiques qui fonctionnent sont celles qui font écho à notre époque. Le bien-être personnel est devenu le nouveau Saint Graal. Pouvoir assumer son corps sans être jugé est un rêve qui se réalise peu à peu grâce aux initiatives de femmes mettant le holà sur les dictats beauté de la société. Vidéos, podcasts, articles, Internet regorge désormais d’un tas de messages pour booster son estime de soi.
#objectifbikinifermetagueule : un hashtag plein de bon sens pour dire fuck aux défis du corps parfait.